CAC40 - Idées reçues et réalité

15 ans de bourse

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CAC40 - Idées reçues et réalité

15 ans de bourse | 11/05/2021

Version initiale de l'article publié sur Boursicot.fr le 22/03/2021

Dans le cadre d’investissement en bourse, nous le rappelons souvent : “les performances passées ne préjugent pas des performances futures”, il reste néanmoins intéressant de faire une pause pour analyser l’évolution de l’indice parisien sur les dernières années.

Préambule

Avant de commencer, rappelons en quelques mots ce qu’est le CAC40. Le CAC40 est le principal indice boursier parisien, il est calculé en continu à partir du cours de 40 actions sélectionnées pour leur taille et dans le but de fournir une image représentative de l’économie française et de ses différents secteurs d’activité.

Ajoutons une précision importante, le calcul du CAC40 n’inclut pas le réinvestissement des dividendes. C’est à dire qu’à chaque versement de dividende, le cours de l’action et du CAC40 reculent du même montant. Comparer uniquement le niveau (que l’on calcul en point) du CAC40 n’a en réalité que peu de signification. Notre article dédié au CAC40 vous permettra d’en savoir plus sur son histoire, sa composition, …

Que peut nous apprendre le cours de bourse du CAC40 entre 01/2006 et 01/2021 ?

Son évolution d’abord : L’indice est passé de 4731,92 en 2006 à 5588,96 points à la clôture de sa première journée de 2021. Soit plus de 18% de hausse malgré les crises des subprimes et du Coronavirus. Mais comme nous vous l’indiquions pour juger de l’évolution de l’indice, le CAC40 ne suffit pas. Pour nous rapprocher de la réalité, il est préférable d’étudier l’évolution du CAC40GR, soit le CAC40 dividende brut réinvesti. Et dans ce cas, l’évolution de l’indice est de plus de … 97% (soit une performance honorable de 6,5% par an). Nous utiliserons donc le CAC40GR par la suite pour notre analyse.
Gardez néanmoins à l’esprit qu’il s’agit d’une performance brute avant impôt.

Y a-t-il des périodes plus propices à l’investissement ?

Comparons pour commencer les évolutions en fonction du jour de la semaine (sur un total de 3856 jours analysés) :

JourEvolution moyenneJour de hausse
Lundi -0,02% 387
Mardi +0,08% 417
Mercredi +0,08% 418
Jeudi -0,02% 389
Vendredi +0,02% 403

Une légère tendance semble se dessiner, le mardi et mercredi seraient plus propices aux hausses et le lundi et jeudi à la baisse. L'écart moyen n'est toutefois que de 0,1%.

La tendance se confirme-t-elle en comparant chaque année ?

En moyenne les mercredis sont haussiers 12 années sur les 15 de notre étude. A l’opposé, les lundis ne sont haussiers que 5 années.
Si l’on compare également l’amplitude, les lundis sont en moyenne les jours les plus baissiers de la semaine 6 années sur 15 (soit 40% du temps). Les mercredis sont eux, les jours les plus haussiers, également 6 fois sur 15.
(Une répartition équilibrée aurait été de voir chaque jour être le plus haussier ou le plus baissier 3 années sur 15)

Pour illustrer ce point, le graphique suivant représente la répartition théorique et réelle des jours les plus haussiers de l’année :

Et si nous comparons sur une autre période et un autre indice ? Un étude réalisée par le site abcbourse.com en 2011 sur le SP500 arrive également à la conclusion que le lundi est le jour qui a tendance à être le plus baissier en bourse.

Ces analyses réalisées sur 2 périodes de temps différentes et 2 indices différents semblent donc confirmer cette tendance.

Quelle est l’amplitude moyenne d’un jour de bourse ?

Sur ces 15 années, l’amplitude (entre 2 cours de clôture consécutifs) est un petit peu en deçà de 1% en moyenne. On ne constate pas d'impact spécifique en fonction du jour de la semaine.

Y a-t-il des mois plus haussiers que d’autres ?

On parle souvent de “rallye de fin d’année”, vérifions si cet adage est exact. Sur les 15 années de notre étude, le mois le plus régulièrement haussier n’est pas celui de décembre mais celui d’avril (il est haussier 12 années sur 15). A l'inverse, le mois de juin est le plus baissier, c’est en effet le cas 10 années sur 15.

Si l’on prend en compte l’amplitude des hausses et des baisses, ce sont les mois d’avril et de décembre qui ressortent en tant que mois les plus haussier de l’année (c’est le cas 3 années sur 15). Concernant l’orientation baissière, on retrouve les mois de mai et juillet (3 années sur 15 également).

Des tendances se dessinent donc que ce soit à l’échelle de la semaine ou du mois. Les mercredis ont tendance à être haussier alors que les lundis ont tendance à être baissier. A l’échelle des mois, c’est celui d’avril qui l’emporte suivi par le mois de décembre. Il y a moins d’évidence concernant les mois baissier, la période de mai, juin et juillet semble néanmoins se démarquer.

Évolution de la composition du CAC40

La composition du CAC40 évolue plusieurs fois par année afin de rester représentatif de l’état et de la diversité de l’économie française.
En 15 années, il y a eu 29 remplacements de sociétés au sein de l'indice parisien, soit près de 2 par an en moyenne.

Plusieurs sociétés déjà présentes en 2006 le sont toujours aujourd’hui tel que :
- AIR LIQUIDE
- AIRBUS
- ARCELOR
- AXA
- BNP
- BOUYGUES
- CAPGEMINI
- CARREFOUR
- CREDIT AGRICOLE
- DANONE
- ENGIE
- ESSILOR LUXOTTICA
- KERING
- L’OREAL
- LVMH
- MICHELIN
- ORANGE
- PERNOD RICARD
- PEUGEOT (aujourd’hui STELLANTIS, la société a été retiré du CAC40 entre 2012 et 2015)
- PUBLICIS (la société a été retiré du CAC40 entre fin 2006 et 2010)
- RENAULT
- SAINT-GOBAIN
- SANOFI
- SCHNEIDER
- SOCIETE GENERALE
- STMICROELECTRONICS
- THALES
- TOTAL
- VEOLIA
- VINCI
- VIVENDI

Ces 31 sociétés, soit près de 80% de l’indice, sont stables et n’ont pas évolué sur ces 15 dernières années.
Parmi les 40 sociétés qui composent l’indice actuellement, 20 étaient déjà présente en 1987 lors de la création du CAC40 tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Comparaison avec les autres indices

Nous le répétons régulièrement, mais il est important de ne pas se focaliser uniquement sur le CAC40. Bien qu’il s’agisse logiquement du premier indice que l’on étudie et que l’on achète d’autres opportunités peuvent se présenter sur d’autres marchés. Qu’en est-il des autres places européennes et mondiales ?

CAC40GR : +97%
DAX30 : +154%
S&P500 : +200%

En comparant le CAC40 avec deux autres indices, nous constatons que de meilleures performances pouvaient être réalisées que ce soit en Europe ou en dehors sur ces 15 dernières années. La diversification doit faire partie de tout investissement financier afin de profiter au maximum des différentes opportunités de marché.

Comparaison des capitalisations boursières de différents indices

A l'échelle de l’ensemble des bourses mondiales, le CAC40 ne pèse pas grand chose.
A fin 2020, les bourses mondiales pèsent plus de 100 000 milliards de dollars. Les États-Unis sont en tête, Wall Street représente en effet 40% de la capitalisation mondiale (dont plus de 7 000 milliards pour les seuls GAFAM).
On retrouve loin derrière la bourse de Tokyo qui représente à peine plus de 13% des bourses mondiales.

Le CAC40 ne représente que 2% de la capitalisation mondiale, un poids bien faible qu’il faut prendre en compte dans ses investissements.

Le rendement du CAC40

Combien de rendement aurait-on pu espérer en investissant sur le CAC40 depuis 15 ans ?

Investissement de 1000€ en une fois

Rendement pour un investissement sur le CAC40GR le premier jour d'ouverture des bourses de l'année.
Sur les quinze dernières années, l'investissement sur le CAC40 se révèle être négative uniquement pour un investissement début 2020, juste avant la crise du coronavirus.

Année de l'investissementRendementRendement annuel
2006 98% 7%
2007 63% 5%
2008 61% 5%
2009 156% 13%
2010 105% 10%
2011 103% 10%
2012 135% 15%
2013 99% 12%
2014 63% 9%
2015 59% 10%
2016 43% 9%
2017 31% 8%
2018 15% 5%
2019 28% 14%
2020 -4% -4%

Le rendement varie fortement en fonction de l'année d'investissement, pour limiter le risque il est préférable de lisser son investissement.

Investissement de 100€ par mois

En investissant 100€ par mois, votre capital investi aurait augmenté en 15 ans de 59%, atteignant 30450€.

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